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Vous composez, arrangez ou écrivez des oeuvres musicales, destinées à être utilisées publiquement ? Dans ce cas, cela vaut la peine d'adhérer à SUISA.

Les avantages d’une adhésion

  • Gestion de vos droits d'auteur en Suisse et à l’étranger 
  • Les utilisations sont décomptées jusqu’à 4 fois par année 
  • Conseils juridiques gratuits pour les créateurs de musique 
  • Prévoyance – Protection face aux difficultés économiques liées à la vieillesse, au décès et à l'invalidité
  • Adhésion à une coopérative qui défend les droits des créateurs de musique 
  • Possibilité de gérer vos œuvres et vos données personnelles en ligne

Comment devenir membre en tant qu'auteur ?

Liens vers des pages complémentaires :

5 étapes pour devenir membre

  • 1. Complétez le formulaire d'inscription
  • 2. Vous recevez un bulletin de versement pour la finance d'inscription de CHF 200.-
  • 3. Après paiement, nous vous envoyons tous les documents contractuels
  • 4. Renvoyez les documents contractuels signés et déclarez vos oeuvres
  • 5. Nous vous adressons un courrier de confirmation avec votre numéro IPI personnel

Comment devenir membre en tant qu'éditeur ?

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5 étapes pour devenir membre

  • 1. Complétez le formulaire d'inscription
  • 2. Vous recevez un bulletin de versement pour la finance d'inscription de CHF 400.-
  • 3. Après paiement, nous vous envoyons tous les documents contractuels
  • 4. Renvoyez les documents contractuels signés et déclarez vos oeuvres
  • 5. Nous vous adressons un courrier de confirmation avec votre numéro IPI personnel

Questions et réponses

Adhésion/affiliation en tant qu'auteur

  • Conformément aux statuts, il vous suffit de remplir l’une des conditions ci-dessous:

    • vous êtes compositeur/trice ou arrangeur/se d'une œuvre musicale,
    • vous êtes parolier/ère, arrangeur/se ou traducteur/trice de textes d’œuvres musicales ou
    • vous êtes héritier/ère ou ayant cause d'un/e auteur

    Vous pouvez remplir le formulaire directement sur notre site web ou nous contacter à l’une des adresses ci-dessous:

    Suisse alémanique
    SUISA
    Bellariastr. 82
    8038 Zurich 
    Téléphone 044 485 66 66, E-mail

    Suisse romande et Haut-Valais
    SUISA
    11bis, Avenue du Grammont
    1007 Lausanne
    Téléphone 021 614 32 32, E-mail

    Tessin
    SUISA 
    Via Cattedrale 4
    6900 Lugano  
    Téléphone 091 950 08 28, E-mail

    Après avoir signé le contrat de gestion et payé la finance d’inscription, vous obtenez le statut de mandant/e de SUISA. L’adhésion à SUISA ne se justifie que si vos œuvres sont déjà utilisées en public, ou si elles le seront dans un proche avenir. Ce n’est en effet qu’à cette condition que SUISA pourra faire valoir des redevances de droits d’auteur et vous les rétrocéder.  

    Vous deviendrez sociétaire de SUISA, c'est-à-dire membre électeur et éligible, dès que vous aurez été mandant/e de SUISA pendant au moins un an et que vous aurez reçu au total d'au moins 3'000 francs de redevances.

  • Pour votre affiliation, vous versez une contribution unique de CHF 200.- (y compris TVA). Outre cette contribution unique, il n’y a pas de cotisation annuelle.

    Les frais d'administration courants sont couverts par une retenue sur les recettes perçues en Suisse et au Liechtenstein ainsi qu'à l'étranger. Elle est fixée à 4% sur les recettes de l'étranger, et varie d’année en année pour les recettes de Suisse et du Liechtenstein.

  • Les textes et les compositions d’œuvres musicales sont, en tant que créations de l'esprit ayant un caractère individuel, protégés automatiquement par le droit d’auteur dès leur création et, en ce qui concerne la Suisse, jusqu’à 70 ans après le décès de l’auteur. Seul l’auteur a le droit de décider si, quand et comment ses œuvres peuvent être utilisées. Même pour un arrangement, l’autorisation de l’auteur est nécessaire.  L’auteur a droit à une rémunération pour l’utilisation de ses œuvres. Dans ce contexte, la loi parle de droits d'utilisation (art. 10 LDA). Lorsque des œuvres sont, par exemple, exécutées publiquement, diffusées ou reproduites (en bref ,utilisées), des recettes de licences (redevances) sont dues au parolier, au compositeur et à l'éditeur des oeuvres en question. Chaque auteur peut théoriquement gérer lui-même l'octroi de licences et l'encaissement de redevances, il peut également confier ces tâches à une société de gestion.

  • Les interprètes sont des artistes exécutants, soit des personnes qui jouent des compositions existantes p. ex. en concert ou en les enregistrant sur supports sonores. Si un interprète est également auteur, il peut bien entendu devenir membre de SUISA.

    Les interprètes qui ne sont pas auteurs ne peuvent pas s’affilier. SWISSPERFORM est la société qui gère leurs droits.

  • Oui, les auteurs qui ne sont pas membres de SUISA peuvent également gérer eux-mêmes l’utilisation de leurs œuvres et convenir avec les utilisateurs du paiement des redevances. La gestion individuelle est toutefois compliquée et très coûteuse en temps et en argent. Comment un auteur peut-il savoir, dans le monde entier, quelle chaîne de radio passe l’une de ses chansons et à quel moment? De plus, les nouvelles utilisations de masse (p. ex. Internet) rendent la gestion individuelle très difficile, voire impossible.

  • La concession délivrée à la SSR prévoit que la musique suisse doit être représentée de manière appropriée dans les programmes. Le terme «approprié» n'a toutefois jamais été précisé. Comme dans le domaine du film, la SSR a réglé sa collaboration avec les représentants du monde de la musique par le biais de la «Charte de la musique suisse», qui a pour objectif de promouvoir la musique nationale et d’encourager les musiciens talentueux. Par cette charte, la SSR s’engage à inclure dans ses programmes de radio une proportion appropriée de productions suisses. Par musique suisse, on entend tout enregistrement ou toute diffusion en direct d’un compositeur, d’un interprète ou d’un producteur suisses, ou tout enregistrement pour lequel la participation suisse est significative. Les partenaires de la SSR fixent chaque année des objectifs de présence sur les ondes pour la musique suisse. Ces dernières années, la SSR n’a pas seulement atteint la plupart de ces valeurs indicatives, mais les a dépassées. La charte prévoit que la proportion de musique correspondant au répertoire national devrait se situer à au moins 20 pourcent.

  • SUISA ne publie ni ne distribue de partitions ou de supports sonores. Mais elle fournit volontiers des renseignements sur les œuvres suisses (compositeur, parolier, éditeur) et indique comment se les procurer.

    Un aperçu des œuvres de compositeurs suisses est disponible dans la banque de données des œuvres en ligne de SUISA, dont le lien est le suivant: https://pws.suisa.ch 

    Le Service musical peut vous fournir des renseignements complémentaires (disponibilité des partitions, recherche d’une instrumentation particulière, etc.): E-Mail Service musical

  • En principe oui: SUISA a conclu des contrats de représentation réciproque avec plus de 100 sociétés-sœurs étrangères. Ainsi, SUISA représente les membres de ces sociétés étrangères en Suisse, alors que les sociétés-sœurs étrangères représentent vos intérêts à l’étranger. Par exemple, si l’une de vos œuvres est exécutée en concert à l’étranger, et que vous êtes membre de SUISA, l’organisateur local versera  es droits d’auteur à la société du pays concerné. Celle-ci fait parvenir l’argent à SUISA, qui vous le reverse.

    Malheureusement, il peut arriver que des utilisations à l'étranger ne soient pas recensées ni décomptées par nos sociétés-sœurs. C'est pourquoi nous vous conseillons de nous informer  dès que vous débutez des activités musicales à l'étranger. Pour nos clarifications avec les sociétés-sœurs de l’étranger, nous avons besoin des indications suivantes:

    Concerts

    • Date et lieu du concert (ville / pays / nom du théâtre, de la salle, du club ou autre
    • Nom et adresse de l'organisateur des concerts (s'il est connu)
    • Liste des œuvres exécutées
    • Programme imprimé (s'il y en a un)

    Emissions

    • Date de la diffusion de l'émission
    • Nom de l'émetteur de radio ou de télévision
    • Nom de l'émission (si elle en a un)
    • Liste des œuvres diffusées

    Supports sonores

    • Date de la publication  
    • Nom du label/producteur
    • Numéro de catalogue
    • Titre du support sonore et interprète
    • Totalité des œuvres contenues

    Veuillez remplir le formulaire d'inscription "exécutions et émissions à l'étranger" et l'envoyer à 

    intdistribution@suisa.ch
     

  • SUISA s'occupe uniquement des droits d'auteur afférents à la musique non théâtrale, mais ne gère pas les droits sur les œuvres dramatico-musicales (à supprimer). SUISA gère uniquement les droits d'auteur afférents à la musique non théâtrale et non ceux relatifs aux œuvres dramatico-musicales. Les œuvres dramatico-musicales sont celles dont la séquence scénique est incarnée par des personnes jouant des rôles déterminés et qui dépend si étroitement de la musique que ces œuvres ne sont généralement pas exécutées ou radiodiffusées sans elle (p. ex. comédies musicales, opéras, opérettes, ballets). Toutes les autres œuvres musicales sont des œuvres musicales non théâtrales dont SUISA gère les droits (ce qu’on appelle  "les petits droits").

    Les droits sur les œuvres théâtrales (dramatiques) sont gérés par l'auteur lui-même, par son éditeur ou par la SSA («grands droits»)

    SUISA se charge de la gestion des droits d’auteur dans les situations suivantes («petits droits»):

    • les œuvres de musique non théâtrales, avec ou sans texte, y compris les oratorios,
    • les versions de concert d’œuvres musicales théâtrales (dramatiques),
    • les œuvres musicales destinées à la danse, lorsqu’elles sont exécutées ou diffusées sans danse,
    • les extraits d’œuvres musicales dramatiques, lorsqu’ils ne constituent pas un acte entier et que la durée de leur exécution, radiodiffusion ou enregistrement sur phonogramme, ne dépasse pas 25 minutes, ou 15 minutes lorsqu’il s’agitde vidéos ou d'émissions de télévision.
    • les œuvres musicales comprises dans des films ou d'autres œuvres audiovisuelles ou multimédias (sauf s’il s’agit d’œuvres musicales dramatiques filmées).
  • Le contrat de gestion constitue, avec les conditions générales de gestion (CGG), le lien concret le plus important entre SUISA et ses membres; il est une pièce maîtresse de la gestion par SUISA de certains droits d'auteur déterminés. La conclusion du contrat signifie que SUISA est chargée de gérer d'importants droits d'auteur patrimoniaux du cocontractant en Suisse ainsi qu'à l'étranger, par l'intermédiaire de ses partenaires (sociétés-sœurs). SUISA est chargée d’encaisser les redevances de droit d’auteur auprès des utilisateurs et de les répartir aux membres (ayants droit).

    Vous pouvez trouver de plus amples informations concernant le contrat de gestion dans le document «Explications sur le contrat de gestion».

  • Non, vous êtes entièrement libre de conclure avec votre éditeur des accords concernant l'utilisation de vos œuvres musicales. Seul le montant des redevances à verser à l'éditeur doit se situer dans la limite fixée par le règlement de répartition. SUISA traite tous les droits d’auteur de manière identique, peu importe qu’ils lui aient été cédés par l’auteur ou par son éditeur.

  • Oui. Toutefois, les sociétés-sœurs étrangères n’exercent aucune activité propre en Suisse et au Liechtenstein, mais se font représenter par SUISA, lorsqu'elles ont passé un contrat de représentation réciproque avec elle. Si vous vous affiliez à une société-sœur étrangère, c’est donc SUISA qui s’occupera de vos droits d’auteur en Suisse et au Liechtenstein et qui fera parvenir les décomptes à la société de votre choix. C'est cette dernière vous versera ensuite vos redevances.

Adhésion / affiliation en tant qu'éditeur

  • S’il peut prouver qu'il exerce une activité éditoriale en qualité d'éditeur original ou de sous-éditeur, le candidat a le droit de s'affilier à SUISA en tant qu'éditeur. Après avoir conclu des contrats d'édition avec des auteurs ou d'autres éditeurs, l’éditeur peut demander les formulaires d'affiliation. SUISA a besoin des documents suivants:

    • un questionnaire rempli;
    • une copie d'extrait du Registre du commerce (mentionnant l'activité éditoriale) ou, au cas où l'entreprise n'y est pas inscrite, un autre document équivalent sur la maison, mentionnant une activité éditoriale;
    • les déclarations des œuvres éditées, accompagnées des contrats d'édition et des justificatifs.

    Pour couvrir partiellement les coûts d'affiliation, SUISA demande une contribution unique de Fr. 400.- (y compris TVA à 8%).

    En signant le contrat de gestion (éditeurs) vous deviendrez tout d'abord mandant de SUISA. Après au moins un an et dès que vous aurez perçu un montant minimum de redevances de droits d'auteur fixé par le Conseil de SUISA, vous serez accepté comme sociétaire. Vous disposerez alors d'une voix à l'assemblée générale et vous serez éligible par celle-ci.

  • Le choix de la forme juridique lors de la fondation d’une maison d’édition dépend de différents facteurs, notamment du mode et de l’ampleur de l’activité éditoriale prévue. Il existe pour chaque situation une réponse juridique adéquate:

    • Raison individuelle
      convient aux personnes seules qui souhaitent démarrer  dans un cadre modeste, simple et peu coûteuse; inconvénient: responsabilité sur la totalité des biens, même privés; obligation d’inscription au Registre du commerce à partir de CHF 100'000.- de chiffre d'affaires.
       
    • Société en nom collectif
        convient aux petites entreprises d’édition, dont tous les membres veulent engager totalement leur personne, leur travail et leurs biens. Obligation d’inscription au Registre du commerce; il est conseillé de passer un contrat de société. Inconvénient: tous les membres sont responsables sur la totalité de leurs biens, même privés.
       
    • Sàrl
      Convient à de petites et moyennes entreprises; demande un capital minimum de CHF 20'000.–; obligation d’inscription au Registre du commerce; la constitution doit être faite devant notaire. Avantage: responsabilité limitée au montant du capital de la Sàrl.
       
    • Société anonyme
      Adaptée aux moyennes et grandes maisons d’édition; exige un capital minimum de CHF 100'000.–; obligation d’inscription au Registre du commerce; la constitution doit être faite devant notaire. Avantage: responsabilité limitée au capital d’actions; inconvénient: charges fiscales plus lourdes.

    Les sociétés simples n’ont pas de personnalité juridique propre et ne peuvent par conséquent pas devenir membre d’une coopérative.

    Les études de notaire et les services du Registre du commerce fournissent des renseignements complémentaires sur les conditions de constitution et les autres formalités. De telles informations sont également disponibles sur le site suivant: www.gruenden.ch (en allemand et anglais uniquement)

  • Il faut d’abord observer les règles sur la formation des raisons de commerce figurant dans le Code des obligations (art. 944 et ss CO); lesquelles diffèrent selon la forme juridique choisie. Il est nécessaire de veiller à ce que le nom ne puisse pas être confondu avec celui d’une entreprise préexistante. Pour éviter toute confusion avec des sociétés existantes, le mieux est de prendre contact avec la Groupe Editeurs de SUISA avant de choisir définitivement le nom de la maison d’édition. 
    Mail

    La raison sociale de l’éditeur bénéficie d’une protection basée sur le droit commercial lorsque l’entreprise est inscrite au Registre du commerce. Par ailleurs, il existe une protection contre la concurrence déloyale pour toute personne capable de prouver qu’elle a été la première à utiliser un nom. Il est également conseillé de faire inscrire le nom au Registre des marques de l’IPI (Institut fédéral de la propriété intellectuelle) – au moins pour la Suisse et éventuellement également au niveau international.

    Link: https://www.ipi.ch/fr/marques
     

  • Le contrat d'édition original est conclu entre l'auteur (compositeur, parolier, arrangeur) et l'éditeur. L'éditeur s'engage, par convention, à assurer la mise en valeur économique et artistique des œuvres qui lui sont cédées, donc à les commercialiser, à ses propres frais et risques. L'éditeur doit par exemple:

    • éditer la partition de l'œuvre et la diffuser («droit d'édition proprement dit»);
    • chercher une maison de disques qui édite l'œuvre sur supports sonores;
    • chercher un producteur qui utilise l'œuvre pour une production de film;
    • chercher un interprète qui joue l'œuvre;
    • chercher un créateur de musique qui compose un arrangement de l'œuvre.

    L'activité de l'éditeur peut donc être sommairement décrite par les termes «gestion de l'œuvre». L'important est de ne pas confondre la maison d’édition avec la maison de disques. L'éditeur a pour tâche de chercher une maison de disques qui produira l'enregistrement des œuvres et le publiera. De nombreux groupes de production de disques entretiennent cependant également des divisions éditoriales, assumant les deux fonctions pour des raisons économiques.
     

  • Pour la gestion des droits d’auteur, on distingue entre les contrats d'édition suivants:

    • contrat d'édition (original)
    • contrat de co-édition
    • contrat de sous-édition
  • L'éditeur et l'auteur  (compositeur, parolier, arrangeur) concluent le contrat d'édition orginial. Par ce contrat, l’auteur s’engage à transmettre les œuvres à l’éditeur en vue de leur publication et à lui céder les droits d’utilisation nécessaires. En contrepartie, l’éditeur s’engage à diffuser l’œuvre dans un délai approprié (selon ce qui est habituel sur le marché), et à payer une redevance à l’auteur pour cela. Le contrat vaut pour la durée convenue, mais il ne peut toutefois pas durer plus longtemps que le délai de protection légal, qui prend fin 70 ans après le décès de l’auteur. Pour être reconnu par SUISA, il doit avoir une durée minimale de trois ans.

    Dans la pratique, on distingue deux types de contrats d'édition: d’une part les contrats d’édition «normaux», qui se rapportent uniquement aux œuvres spécifiées expressément dans le contrat (Specified Agreement). D’autre part, les contrats d'édition qui fixent comme objet du contrat l’ensemble des œuvres de l’auteur – même celles qui n’ont pas encore été créées (General Agreement, ce qu’on appelle un contrat d’exclusivité en tant qu’auteur).

    Link vers: L’art de l’édition musicale

    Link vers le contrat type

    Le contrat d'édition original doit régler au moins les points suivants:

    a) Nom et adresse des partenaires contractuels

    b) Indication du titre d'œuvre et du nom des auteurs
    Le contrat se rapporte en règle générale à une ou plusieurs œuvres, par exemple à tous les titres d'un album (Specified Agreement). La convention ou un avenant à celle-ci doit clairement indiquer qui détient quelle part de quel titre. Par exemple, le contrat peut contenir une annexe comportant pour chaque titre les indications suivantes:

    • Titre de l’œuvre
    • Noms et prénoms de tous les compositeurs
    • Noms et prénoms de tous les paroliers
    • Noms et prénoms de tous les arrangeurs

    c) Cession de droits 
    En règle générale, l'auteur cède à l'éditeur les droits suivants par le contrat d'édition:

    • Droit graphique: l'éditeur est autorisé à publier la partition de l'œuvre ou imprimer le texte.
    • «Droits SUISA»: il s'agit des mêmes droits que ceux que l'auteur a déjà cédés à SUISA par le contrat de gestion (p. ex. droits d'exécution et d'émission, droits de reproduction). La cession des droits à l'éditeur se fait donc «en vue de leur gestion collective par SUISA».
    • Autres droits d'utilisation: il s'agit de tous les droits qui ne sont ni des droits graphiques ni des droits SUISA, notamment le droit d'arrangement, le droit d'utilisation publicitaire et le droit de synchronisation. En vertu du contrat, l’éditeur a donc le droit d'autoriser un tiers à effectuer un arrangement de l'œuvre contre rétribution, de l'utiliser à des fins publicitaires ou de l'associer avec une autre œuvre (p. ex. un film).

    d) Obligations de l'éditeur
    En principe, l'éditeur a les obligations suivantes:

    • publier l’œuvre
    • la promouvoir pour toute la durée de cession des droits
    • mentionner le nom de l'auteur à chaque publication
    • rendre des comptes à l’auteur

    e) Redevance
    Les recettes provenant de l'utilisation de l'œuvre se répartissent en règle générale ainsi:

    • Droit graphique: l'auteur reçoit une part de 10% à 15% du prix de vente au détail.
    • Droits SUISA: SUISA répartit les redevances conformément aux dispositions de son Règlement de répartition, qui prévoit en principe la subdivision suivante:
      • droit de reproduction: l'éditeur reçoit une part de 40% ; sa participation s'élève toutefois à 50% s'il finance des supports sonores ou audiovisuels. La part de l'auteur s'élève donc à 60% ou 50%.
      • droits d'exécution et d'émission: l'éditeur reçoit 33.33% des recettes, l'auteur 66.67%. L'éditeur bénéficie également d'une part lorsque l'œuvre est exécutée lors d'un concert ou diffusée à la radio.
    • Autres droits d'utilisation: (p. ex. recettes d'utilisations publicitaires): les produits sont généralement partagés à parts égales entre l'auteur et l'éditeur.

    f) Durée du contrat
    La durée du contrat règle la durée de la cession de droits, durée pendant laquelle l’éditeur participe à l’œuvre. Les parties contractantes sont libres de convenir de la durée du contrat. Souvent, le contrat est passé «pour la durée du délai de protection légal», c'est-à-dire jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur (ou du dernier survivant des auteurs). Il s'agit de la durée maximale de la cession des droits. La durée minimale fixée par SUISA est de trois ans .

    g) Territoire contractuel 
    Les droits d'édition peuvent être cédés pour le monde entier ou pour un territoire délimité. L'éditeur est tenu d'assurer la gestion des œuvres pour tout le territoire convenu. En règle générale, cependant, une maison d'édition locale n'a pas d'établissements dans d'autres pays. C'est pourquoi l'éditeur est habilité à confier à des sous-éditeurs à l'étranger le mandat de percevoir les droits sur l’œuvre. Comme, dans ce cas, une troisième partie est aussi intéressée aux recettes, la part de l'auteur est réduite en conséquence.

    h) Clause de faillite
    Il est recommandé d'inclure la clause de faillite ci-dessous dans chaque contrat d'édition: «Si l'éditeur fait faillite, si une procédure concordataire est ouverte à son encontre, s’il fait l’objet d’une saisie infructueuse, ou s'il y a insolvabilité pour une autre raison, le présent contrat tombe automatiquement, et tous les droits cédés à l'éditeur reviennent à l'auteur.»

    (clause concernant le for à biffer)

    i) Lieu, date, signatures de tous les partenaires contractuels

  • Le contrat de co-édition est conclu entre deux maisons d’édition. Dans la pratique, il est utile par exemple lorsqu’une œuvre a été composée par plusieurs auteurs liés par contrat à différentes maisons d’édition. Le contrat indique la répartition des tâches entre les deux parties; il est possible par exemple qu’un éditeur s’occupe de la production des supports sonores et l’autre de l’impression des partitions.

  • Le contrat de sous-édition régit les relations entre l’éditeur original et le sous-éditeur. Celui-ci obtient les droits de sous-édition de chaque œuvre pour un territoire déterminé. 
    Pour SUISA, la durée minimale d’un contrat de sous-édition est de trois ans. Le contrat peut être renouvelé après échéance .

    Pour les droits de reproduction mécanique, il est nécessaire de définir dans le contrat quelle base de calcul est applicable à la participation du sous-éditeur:

    • Fabrication: participation du sous-éditeur à tous les supports sonores fabriqués dans le territoire contractuel, indépendamment du pays de vente; ou
    • Ventes: participation du sous-éditeur à tous les supports sonores vendus dans le territoire contractuel, indépendamment de leur origine.
    • Les cessions à des sous-éditeurs étrangers ainsi que l’acquisition de droits de sous-édition par des éditeurs suisses doivent être déclarés à SUISA au moyen de déclarations d'œuvre, en joignant une copie du contrat de sous-édition.

    Dans la pratique, on distingue deux types de contrats de sous-édition: d’une part les contrats de sous-édition «normaux», qui se rapportent uniquement aux œuvres spécifiées expressément dans le contrat (Specified Agreement). D’autre part, les contrats de sous-édition qui fixent comme objet du contrat l’ensemble des œuvres – même celles qui n’ont pas encore été éditées au moment de la conclusion du contrat et le seront par la suite (General Agreement, ou contrat général).

    Modèle contrat de sous-édition

    Subpublishing Agreement Advice Form 

  • Des dispositions spéciales du règlement de répartition de SUISA règlent le transfert des droits de sous-édition d’une maison d’édition à une autre. Sont déterminantes les règles du chiffre 1.1.3.6 (alinéas 5 à 8) du règlement de répartition. Ainsi, la date de début du contrat de sous-édition est déterminée de la manière suivante:

    • le contrat entre en vigueur à la date mentionnée dans le contrat.
    • si le contrat ne mentionne pas de date d’entrée en vigueur, la date déterminante est la date de signature du contrat par les parties.
    • si le contrat ne contient ni date d’entrée en vigueur ni date de signature, la date déterminante est la date de réception du contrat par SUISA


    La date de fin de sous-édition est déterminée de la manière suivante:

    • la date de fin de sous-édition est celle figurant dans le contrat.
    • si le contrat ne mentionne pas une telle date, la date de fin de sous-édition est calculée sur la base de la date de début de sous-édition selon alinéa 5 et de la durée d’exploitation mentionnée.